Le 30 novembre 2022 l’IA Chat GPT faisait son apparition. Ce prototype d’agent conversationnel utilisant l’intelligence artificielle, développé par OpenAI vient bouleverser les organisations. En effet, comment faire de cet outil une assistance performante et non un projet de remplacement ?
Chat GPT, entre utopie et pressentiment, ouvre de plus larges interrogations quant au travail humain et à son déploiement au sein des entreprises.
Quel est le fonctionnement de ces innovations en entreprises ?
Pour les entreprises, ces évolutions peuvent être une vraie exploration dans l’inconnu lorsqu’elles ne comprennent pas les enjeux et les clefs de ces nouveaux outils. Si certaines entreprises voient cela comme un danger, d’autres décident de se l’approprier. En effet, 26% des organisations croient en son potentiel et 22% l’ont déjà intégré à leur stratégie. L’IA peut apporter un vrai soutien mais également amener l’entreprise à se moderniser.
L’utilisation de l’IA permet l’automatisation des tâches répétitives, notamment de réaliser de la veille concurrentielle pour analyser les tendances ou encore étudier son marché mais aussi améliorer les SCV (service client virtuel) ainsi que les prises de contact on line avec ses clients. Au-delà de l’aspect collecte de données, l’IA au sein d’une structure permet d’augmenter les capacités de l’entreprise pour répondre aux besoins des clients et leur apporter un suivi plus complet.
Cependant l’arrivée de l’IA à grande échelle avec Chat GPT (OpenAI), My IA (Snapchat), Dall-e (OpenAI)… amènent de nouvelles possibilités en termes d’utilisation en entreprise car à présent chaque salarié peut s’emparer de l’IA pour l’accompagner dans son travail. Alors comment s’approprier ses outils tout en valorisant l’humain ? Ou : Alors quel est l’impact de l’IA sur le monde du travail?
Les effets de l’IA sur les conditions de travail et les performances humaines
L’intégration de l’intelligence artificielle au sein de ses missions peut être source d’inquiétude, certains craignent le remplacement d’autres expriment une crainte plus globale sur la notion de nouveauté, souvent déstabilisante.
En effet, si l’humain bénéficie d’une valeur ajoutée indéniable, il reste à noter que certains emplois impliquent des tâches répétitives qui pourraient être traitées par ces nouveaux outils. Le meilleur moyen d’anticiper ces effets est de former et d’accompagner les collaborateurs concernés par la mise en place de l’IA pour leur donner l’opportunité d’évoluer différemment au sein de l’entreprise.
Il est également essentiel
- d’appréhender la possible baisse des compétences des collaborateurs. En effet, ces nouveaux outils peuvent vite représenter un appui majeur qui permet de réduire sa charge de travail et par conséquent l’exploitation de ses compétences. De plus, si certains salariés sont prêts à s’emparer de l’IA, pour d’autres règne une forte inquiétude quant à la déshumanisation. Ainsi l’accompagnement et la formation contribuent à créer une valeur ajoutée complémentaire à l’IA et permettent au salarié de comprendre l’intérêt de ses outils sans en craindre l’utilisation.
- de penser à l’aspect recrutement et analyse. Si l’utilisation de l’IA peut être précieuse,il devient de plus en plus nécessaire de développer son sens critique pour s’assurer des compétences d’un candidat mais également de s’assurer de la validité des informations que l’on récolte.
- de ne pas oublier que les compétences et l’expertise humaine sont difficilement remplaçables. L’IA n’est pas une technologie autonome dotée de pensées, d’imagination et de créativité. Or l’innovation et la créativité font partie des facteurs essentiels qui permettent à l’entreprise de perdurer. Sans les collaborateurs et l’ensemble de leurs softskills et compétences, les outils IA ne seront pas utilisés de façon optimale.
Les avancées à venir en terme d’IA
L’IA semble être en constante évolution cependant quelles sont les nouveautés à attendre ? Dans le futur les performances de cette innovation seront nettement améliorées tout comme la puissance des systèmes. Des combinaisons de fonctionnalités seront donc possibles avec une IA tout aussi capable de collecter des données comme de créer des images ou de la musique.
L’avenir de l’Intelligence artificielle c’est aussi l’arrivée de nouveaux métiers comme les architectes d’Intelligence artificielle, qui seront responsables de la conception et de l’architecture de systèmes d’IA , les éthiciens de l’Intelligence artificielle, experts en éthique qui se concentreront sur les questions morales et les dilemmes liés à l’utilisation de l’IAG. Le besoin de développeurs d’applications utilisant de l’Intelligence artificielle sera de plus en plus important tout comme celui d’avoir des analystes de données , spécialisés dans l’analyse et l’interprétation des données générées par les systèmes d’IA. Les consultants en IA, quant à eux, se feront plus nombreux, pour conseiller les entreprises sur la manière d’intégrer l’IAG dans leurs opérations, en identifiant les opportunités d’utilisation et en proposant des stratégies de mise en œuvre.
L’avancée de l’intelligence artificielle, c’est aussi créer une réglementation. En avril 2021, la Commission européenne a proposé le premier cadre réglementaire de l’UE pour l’IA. L’objectif est de garantir que les systèmes d’intelligence artificielle utilisés dans l’UE soient sûrs, transparents, traçables, non discriminatoires et respectueux de l’environnement. Les systèmes d’IA doivent être supervisés par des humains, et non par des automatismes, et il convient de s’assurer qu’aucun risque n’est encouru et qu’aucun effet ne soit néfaste pour celui qui l’utilise ou pour l’entreprise qui en est équipée.
A retenir : l’IA est un outil qui ouvre de nombreuses possibilités mais sans l’humain elle n’est pas aussi pertinente. Il faut s’emparer de cet outil et en exploiter tout son potentiel pour se rendre plus performant ! Découvrez une conférence intéressante avec Georges Nahon et Yann Fergusson, si vous souhaitez en savoir plus sur l’IA et plus précisément sur l’IA générative.